(L'odeur de délices)
(L'odeur de délices)
L'odeur de délices
S'évapore et glisse
Des bois qui pourrissent,
Odeur ténébreuse
Des glèbes tourbeuses
Que l'averse creuse,
Parfum lourd d'extase
Qui lent s'extravase
Des prés pleins de vase.
Secret qu'on épelle,
Rousse odeur d'aisselle,
Planez comme une aile.
Folle odeur d'étreinte
Qu'octobre suinte,
Je bois ton absinthe
Emdolorissante;
Dans ma chair fermente,
Odeur éloquente.
Désir, Désir, est-ce,
Subtile rudesse,
Ton geste qui blesse?
Divines blandices,
Odeur de délices
Des bois qui pourrissent,
Jusqu'à la torture
J'aime ta brûlure,
Volupté obscure.
21 octobre 1902
Par l'Amour, 1904