Le cloître de Santa Croce
Le cloître de Santa Croce
Je t'aime, très doux cloître de Santa-Croce,
Où même la clarté parle sottovoce,
Hors des pavés hurleurs de Florence, je jouis
De ton silence, lys fragile épanoui...
A peine un martinet jase au bord des toitures;
Dans un bruissement de paupières en pleurs,
Les chétifs orangers qu'étouffe la clôture,
Sur le gazon muet laissnt tomber leurs fleurs.
Je goûte la beauté, parmi ce grand silence,
Vaste comme un parfum, voguant sous tes arceaux,
Des cris d'amour profonds d'une telle éloquence
Et qu'on entend au marbre de tes blancs tombeaux.
"Elvira!...
Superbo di esserti padre
Io non vedeva in te che me stesso
E di quanti fiori ti ornavano,
Mia la cultura, mio reputava l'onore.
Ahi che la viva belleza
Ed i santi costumi e le ineffabili grazie,
Il senno, il sentimento, l'ingegno
Tutto venia di sopra
Ed era luce di un principio divino.
Elvira,
Dio riprende in te la sua parte
Ed a me rende intera la mia:
Un corpo esanime, un freddo pugno di ceneri
Che piu non mi dicono padre,
Immemori, indifferenti.
Dormite il lungo sonno dei secoli,
Sacre, dilette ceneri,
Che piu non mi dicono padre,
Immemori, indifferenti.
Dormite il lungo sonno dei secoli,
Sacre, dilette ceneri,
Racommandate à questa gelida pietra,
Che io verro spesso a riscaldar de miei baci.
Dormite..."
Des bras fous sont tendus vers cette pourritue,
Que le père ou l'amant ont su magnifier,
Le baiser cherche encore au ciment qui l'emmure,
La douce bouche où la bouche veut s'appuyer.
L'essaim des gestes suppliants peuple l'espace
Et, craintifs du soleil dont les blesse l'éclat,
Errent sous les préaux parmi l'ombre lilas,
Que l'heure insoucieuse en s'enfuyant déplace...
Puis le choeur du silence intensément reprend,
Déverse sur mon coeur de fluctuantes ondes,
Tandis qu'évaporés d'un vitrail s'entr'ouvrant,
D'engourdissants relents d'aromates m'inondent.
Extrait de Florence
Clartés, 1907.