Sous la bise
Frissons
Sous la bise
Sous la bise qui le knoute,
Ecoute
Le bois se tordre et hurler
Et, dans un ciel sans lumière,
Lanières,
La pluis fauve le cingler.
Fuyant l’atroce martyre
Chavire
D’un coup le bois tout entier,
Puis soudain jusqu’en la nue
Se rue,
Redressé d’un bond altier;
Mais le vent qui le décharne,
S’acharne,
Mate sa rébellion;
Des feuillages que transperce
L’averse
Le flamboyant tourbillon
Emplit l’air qui s’en effraie,
La plaie
Rougir des bois flagellés;
Et voici de la hêtrée
Vautrée
Des gouttes de sang gicler.
Par l'Amour, 1904.