Marie Dauguet

Bouquet

Rayons

Bouquet

Plus de jours ténébreux, plus d’ombres monotones,
Le rêve que j’ai fait les métamorphosa,
Le printemps a jailli des mauves anémones,
Des roses, des oeillets, de l’or des mimosas.

Une abeille à travers mon coeur vibre et chantonne
Sous les rameaux pourprés et que l’aube arrosa,
Et mon bois tout entier ensolleillé résonne,
Clavecin qu’effleura jadis Cimarosa.

Le vent qui me caresse a la tiédeur d’un cygne
Et loin de ce qui fait qu’on pleure et se résigne,
Des horizons brumeux et des désirs navrés,

Je savoure, oublieux des heures affadies,
Les parfums s’exhalant des tiges alourdies,
Doux comme des aveux aux lèvres soupirés.

Par l’Amour, 1904



20/08/2012
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