Marie Dauguet

(J'aime tes vieux échos,...)


Le coffret d’onyx

(J’aime tes vieux échos,...)

J’aime tes vieux échos, ô musique flétrie.
Zémire et Alcidor, sultane en son hamac,
Joconde qu’on oublie et, vague au bord du lac,
Le déferlement doux d’une valse attendrie,

D’une valse allemande en sa langueur meurtrie.
C’est naïf! Que m’importe et le snobisme en frac
Et la date de l’oeuvre inscrite à l’almanach;
J’aime ce qui me plait avec effronterie,

Fût-ce Castilbelza drapé dans son manteau,
Fantôme échevelé sur le couchant qui brûle,
Et j’ai mêlé ce soir mes pleurs à ton sanglot,

Pauvre orgue évocateur, parmi le crépuscule,
Du passé s’estompant au bleu des horizons,
Tant les choses sont bien ce que nous les faisons.

31 juillet 1903.



03/09/2012
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