Marie Dauguet

(Et d'abord très souvent...)

Les heures sauvages

 

(Et d'abord très souvent...)

 

Et d'abord très souvent j'étouffe dans moi-même,

Tout m'y semble étriqué, trop étroit et mesquin,

Et je fuis l'infini pour l'infini que j'aime,

Parmi le ciel, les eaux, les circuits des chemins.

 

Mon être ne m'est rien, je perds presque sa trace,

Répandu que je suis dans l'immense univers,

Adorant, Volonté, tes formes que j'embrasse,

Parce que je perçois Dieu visible à travers.

 

Tant mon coeur élargi d'un vol hardi s'essaie

Vers l'inconnu qui plane au vermeil horizon;

Beau ciel de Messidor, ouvre ta vaste baie,

J'ai des ailes, je vole au loin de ma prison.

 

Bois de l'Ermitage (12 juillet 1901).



29/03/2013
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