(Il piaule des bouvreuils...)
(Il piaule des bouvreuils...)
E sono un diquel?l pianger giova
Plutarque
Il piaule des bouvreuils aux rameaux décharnés;
Sur mes soleils flétris, sur mes espoirs fanés,
Pleurez mon coeur.
Vous êtes dans le vent sinistre et meurtrier
La fuite de l'averse aux cailloux du sentier,
Pleurez mon coeur.
Vous êtes le bouleau que le vent a brisé,
L'oiseau qui sur son nid couve des oeufs brisés,
Pleurez mon coeur.
Les blasphèmes du vent emplissent l'horizon
Comme ceux d'un forcat les murs de sa prison,
Pleurez mon coeur.
Seule une âme comprend tout ce que vous souffrez:
C'est l'âme des grands bois par le vent torturés,
Pleurez mon coeur.
Car ce qui vous console est d'unir, coeur dément,
Vos sanglots forcenés aux cris des éléments,
Pleurez mon coeur.
Par l'Amour, 1904