(La pleine lune...)
Cendres et pourpres
(La pleine lune...)
La pleine lune mauve et rose,
Qui tend ses transparents satins
Par les nuages, mais qui n'ôse
Effleurer les étangs lointains...
Nul accent et cadence nulle!
Du rêve coule, sinueux,
Déroulant des flocons de tulle,
Du rêve coule, sinueux,
Et s'effrange, clarté diffuse,
- Sur les plages, ainsi les flots -
Par où vogue, vague méduse,
La lune que bercent ces flots.
Et la houle crépusculaire
S'étale au ras de l'horizon.
Tandis que l'étoile polaire
La perce d'un premier frisson.
A travers le voile 1902