Marie Dauguet

(Le soir à l'odeur fauve...) A la primevère

A la primevère

 

(Le soir à l'odeur fauve...)

 

Le soir à l'odeur fauve et rose

Comble d'or les sentiers mouillés,

Et c'est la mort de toute prose

Sous les vieux ormes dépouillés.

 

Cette rigidité, le hêtre,

A des soupirs d'adolescent

Vers la langueur qui le pénètre,

Dardant ses bras effervescents.

 

Quelle est la flûte traversière,

Aux bucoliques raucités,

Qui mêle aux parfums du lierre

Sa fascinante alacrité?

 

Quelle est la promesse inconnue

Qu'on croit saisir à l'envol roux

Des feuilles sur la terre nue?

Quel rire luit au vert des houx?

 

 

A la primevère

 

A travers le voile, 1902



13/03/2013
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