(Parvis larges ouverts...) Brumaire
Brumaire
(Parvis larges ouverts...)
Parvis larges ouverts et béantes arcades
Que peuple le brouillard de lentes confréries,
Où le vent brusquement dresse ses cavalcades,
Sabots tourbillonnants au fond des galeries.
Les bois sont un palais sans rois et sans fééries;
Le soleil s'anémie à l'angle des façades
Et l'on entend mourir sous les dalles pourries
La plainte des ruisseaux. En pourpres escalades,
La vigne vierge laisse errer, ensanglantés,
Ses bras flottants parmi l'imprécise muraille
Où leur geste alangui s'atténue et défaille.
Tout aspire au néant pour avoir existé,
Depuis le vieux pignon livide qui s'éveille
Jusqu'à nos coeurs déçus, épris de cécité.
10novembre 1900