Marie Dauguet

(Prélude cristallin...) A la primevère

A la primevère

 

Prélude cristallin...

 

A Monsieur Emile Faguet

 

Prélude cristallin des blancs alleluia

Que chante l'alouette entre chaque embellie!

Le ciel, comme un grand cygne, ouvre, étire, et déplie

Son aile de duvet que la neige mouilla.

 

A peine reste-t-il, fleurs de magnolia,

Quelques flocons laiteux dont la candeur s'oublie

Aux branches des massifs. - Imprécise et pâlie,

Sous son voile, voici que passe Maïa.

 

Et sa voix se répand avec la liturgie

Des eaux où frissonne sa multiple effigie.

Elle sourit à travers leur miroir d'argent,

 

Insaisissable en sa mouvante transparence,

Au Désir altéré de son baiser changeant,

Que tente vainement l'éternelle Apparence.

 

2 février 1901

 

A la Primevère 

A travers le voile (1902)



11/03/2013
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Ces blogs de Littérature & Poésie pourraient vous intéresser

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 4 autres membres